Piscine intérieure : les installations obligatoires

La piscine intérieure est un marché de niche qui séduit de plus en plus les propriétaires. Elle permet de se baigner tout au long de l’année. Pour bien profiter de ce type de construction, il y a quelques installations qui sont nécessaires de prévoir.

Exigences d’installation obligatoires pour les piscines intérieures

Les piscines intérieures doivent être bien ventilées. En effet, l’eau des bassins s’évapore et provoque de la condensation. Ce phénomène est à l’origine de mauvaises odeurs, buées sur les vitres, moisissures ou dégâts sur les matériaux. De plus, cela contribue à la propagation des composés volatils du chlore. Pour éviter tous ces désagréments, il faut déshumidifier l’air. La pièce qui abrite une piscine intérieure doit afficher un taux d’hygrométrie compris entre 60 et 70 % pour assurer le confort des occupants.

Le déshumidificateur demeure le meilleur dispositif pour contrôler le taux d’humidité dans un espace clos. Il s’agit d’un appareil qui aspire l’air du local. Il le fait passer ensuite à travers un évaporateur puis un condensateur chaud. L’air ainsi traité est évacué par un système d’aération.

Par ailleurs, avec un déshumidificateur de piscine intérieure, le renouvellement de l’air se fait de manière automatique. Le dispositif s’active en effet dès que le taux d’humidité dépasse le seuil de 60 %. Il existe différents types de déshumidificateurs sur le marché (encastrable, à fixer au mur ou gainable). Pour faire un choix, il faut prendre en compte la taille du bassin, la présence d’un local technique, son volume…

En plus du déshumidificateur, il faut prendre un système de chauffage. Il sert à maintenir l’eau du bassin à une bonne température. C’est aussi un bon moyen pour éviter d’accentuer l’évaporation et la condensation de l’eau. Le chauffage d’eau pour piscine peut prendre la forme d’une pompe à chaleur, d’un échangeur thermique, d’une chaudière… Pour faire un choix éclairé, il faut tenir compte de la taille et de la fréquence d’utilisation du bassin.

Une piscine en plein air doit être sécurisée en vertu de la loi n° 2003-9 du 3 janvier 2003. En ce qui concerne les modèles construits à l’intérieur, il n’y a pas d’obligation légale. Cependant, il est impératif de le faire afin d’éviter des accidents. Il existe quatre solutions de sécurité : la barrière de protection, la couverture, l’alarme et l’abri de piscine.

Conseils pour choisir un modèle de piscine adapté

Pour réussir l’aménagement de sa piscine intérieure, il faut prendre en compte les critères suivants.

Bien choisir l’emplacement

Une piscine intérieure peut être construite dans une pièce qui existe déjà. Celle-ci doit posséder des fondations solides pour supporter un bassin rempli d’eau, sans oublier l’humidité ambiante et les traitements chimiques. Dans l’idéal, la pièce doit être située au rez-de-chaussée et posséder de grandes ouvertures pour un éclairage naturel. Toutefois, ce type d’emplacement est difficile à trouver. C’est pour cela que la meilleure option est de construire une extension afin d’accueillir la piscine.

La forme et les dimensions du bassin

La tendance est aux bassins rectangulaires. Ils épousent parfaitement la forme d’une pièce d’habitation. Pour ce qui est de la taille, la seule contrainte est la dimension de la pièce. Il faut toujours laisser de l’espace pour le mobilier et la circulation des personnes. L’élément crucial ici est la profondeur du bassin. Si la piscine est dans une pièce qui existe déjà, il ne faut pas dépasser 150 cm de profondeur.

Bien choisir le revêtement

Le carrelage est un revêtement courant pour les piscines intérieures. Il assure une bonne étanchéité et est facile à entretenir. Il existe en de nombreux modèles, tailles et coloris. Il est également possible de revêtir une piscine avec une membrane en PVC armé. C’est un matériau souple et résistant. Cela lui permet de s’adapter à toutes les formes de bassin. Il se pose par soudure.

Pour un style épuré et moderne, il faut opter pour un revêtement en béton cellulaire. Il est hydrofuge et est disponible sous divers coloris et finitions. Il imite parfaitement l’aspect et la texture de différents matériaux comme la pierre, le carrelage ou le bois.

Le type de piscine

Les piscines construites à l’intérieur sont disponibles en différentes versions. Il y a les modèles autoportants, en kit, en coque et en béton. La solution autoportante est en PVC. Elle présente l’avantage d’être installable facilement. Les piscines en kit sont constituées de poteaux et de panneaux à assembler. Elles offrent plus de choix en ce qui concerne la forme et la taille. Mais, il faut un sol plat et stable pour la pose.

La version à coque est enterrée. Elle est conçue dans une usine à partir d’un moule. Elle peut être en acrylique, résine ou polyester. Elle est plus durable et plus facile à entretenir qu’un modèle en kit. La piscine intérieure en béton est la plus chère. Son principal avantage est qu’elle offre la possibilité de personnaliser le bassin. Elle permet de choisir les matériaux, les revêtements, les finitions et les dimensions de la piscine. Elle est aussi très résistante et durable.

Les aménagements autour d’une piscine intérieure

Il doit avoir des sièges autour d’une piscine intérieure. Étant donné qu’ils sont placés dans un espace couvert, la résistance aux intempéries est un critère négligeable. Il faut toutefois privilégier du mobilier qui peut supporter l’humidité. D’un point de vue pratique, il est préférable de prendre des sièges en bois, résine tressée, aluminium ou plastique. Il y a un large éventail de choix : chaises, transats, banquettes, canapés… La présence d’une table est aussi une bonne idée. Il faut les placer près des ouvertures pour bénéficier des rayons du soleil en journée.

Des éclairages artificiels doivent être prévus dans le local. Il peut s’agir de projecteurs, d’ampoules LED classiques, de lampes flottantes… Pour apporter une touche décorative, des plantes peuvent être posées dans les angles de la pièce. Il faut privilégier les végétaux sans épines qui supportent bien l’humidité comme les fougères ou les palmiers.

Le coût de l’installation d’une piscine intérieure

Le prix d’une piscine intérieure enterrée varie de 10 000 à 55 000 euros. Le type de matériaux utilisé pour la construction fait partie des critères qui influencent le coût. Une piscine enterrée béton coûte en moyenne 35 000 euros tandis qu’un bassin enterré coque revient environ à 25 000 euros. Toutefois, la longévité n’est pas la même. Le prix d’une minipiscine oscille autour de 10 500 euros. Le revêtement utilisé entre en ligne dans le calcul du tarif.

Le coût des aménagements aussi s’ajoute au prix de la piscine. Ce dernier varie selon les matériaux et la marque du mobilier. En ce qui concerne le système de ventilation, son coût va évoluer selon la puissance du déshumidificateur. Il faut aussi prendre en compte les frais d’installation.

Les obligations administratives liées à la création d’une piscine intérieure

Si la surface de la piscine intérieure est supérieure à 20 mètres carrés, une déclaration de permis de construire doit être adressée à la mairie. En effet, ce type de construction entraîne une modification importante de l’habitation. Pour obtenir l’accord des autorités, il faut déposer un dossier complet. Son contenu change selon les exigences de la mairie.

En général, il comprend des plans du projet, des photos de l’emplacement et une description des travaux à mener. La décision est rendue dans les deux mois suivant le dépôt du dossier. Si elle est favorable, l’étape suivante consiste à remplir une déclaration d’ouverture de chantier à travers le formulaire CERFA n° 46-0394.

Dans le cas d’une piscine en kit ou autoportante, les démarches administratives ne sont pas nécessaires. Il en va de même, si la piscine est installée dans une pièce préexistante et que cela n’entraîne pas de modifications majeures.

Si la piscine possède une surface inférieure à 20 mètres carrés, une déclaration préalable des travaux s’impose. C’est une autorisation d’urbanisme simplifiée qui permet aux autorités communales de vérifier si un projet est conforme Plan local d’Urbanisation en vigueur dans la zone.