Comment couvrir une terrasse en polycarbonate ?

Prolonger l’usage de sa terrasse au fil des saisons est un objectif partagé par de nombreux particuliers. Pour y parvenir, installer une couverture légère, résistante et transparente est une solution pratique et abordable. Le polycarbonate s’impose comme un matériau de choix pour ce type de projet. Facile à poser, relativement économique et très résistant, il permet de protéger la terrasse tout en laissant passer la lumière. Mais comment s’y prendre pour couvrir efficacement une terrasse avec des plaques de polycarbonate ?
Pourquoi choisir le polycarbonate pour couvrir une terrasse ?
Le polycarbonate est un plastique technique reconnu pour sa résistance aux chocs, sa légèreté et sa transparence. Il est disponible en plaques pleines ou alvéolaires, avec des épaisseurs variées selon l’usage. Comparé au verre, il est moins fragile et plus facile à manipuler, tout en offrant une bonne protection contre les intempéries.
Ce matériau est aussi résistant aux UV lorsqu’il est traité en surface, ce qui permet de filtrer une partie des rayons solaires tout en laissant passer la lumière. C’est donc une couverture idéale pour profiter d’une terrasse en mi-saison, sans s’isoler complètement de l’extérieur. De plus, les plaques en polycarbonate sont compatibles avec de nombreuses structures : bois, aluminium, acier…
Quels types de polycarbonate choisir pour une terrasse ?
Les plaques alvéolaires
Elles sont composées de plusieurs couches avec des cavités à l’intérieur. Elles sont plus légères et offrent une meilleure isolation thermique. Leur opacité peut être ajustée selon l’épaisseur et la couleur choisie (clair, opalin, fumé…). C’est le choix privilégié pour les vérandas légères ou les terrasses semi-couvertes.
Les plaques pleines
Elles ressemblent davantage à du verre, avec une transparence optimale. Elles sont plus résistantes aux chocs et souvent plus chères. On les choisit pour des projets où la luminosité maximale est recherchée, ou lorsque l’esthétique joue un rôle important.
Étape 1 : préparer la structure de support
Avant d’installer les plaques, il faut une structure porteuse solide, capable de soutenir le poids de la couverture et de résister au vent. Cette structure peut être en bois (poutres, chevrons), en métal (aluminium, acier galvanisé) ou mixte. Elle doit respecter une pente minimale (environ 5 à 10 %) pour permettre l’évacuation de l’eau de pluie.
Il est recommandé d’ancrer la structure dans le mur de la maison et de prévoir des poteaux verticaux pour la stabilité. La distance entre les chevrons dépend de la rigidité des plaques choisies : plus elles sont fines, plus les appuis doivent être rapprochés.
Si la terrasse est attenante à un mur, on peut fixer une sablière murale sur laquelle viendront s’appuyer les plaques. Dans le cas d’une structure autoportée, les fondations doivent être suffisamment solides pour garantir la tenue dans le temps.
Étape 2 : découper et manipuler les plaques
Les plaques de polycarbonate se découpent facilement à l’aide d’une scie sauteuse ou d’une scie circulaire à lame fine. Il est conseillé de laisser le film de protection pendant la découpe pour éviter les rayures. Il faut également porter attention au sens des alvéoles sur les plaques alvéolaires : elles doivent être orientées dans le sens de la pente pour faciliter l’écoulement de la condensation.
Le maniement doit rester délicat : bien que résistantes, les plaques peuvent se fissurer si elles sont percées trop près du bord ou soumises à une trop forte torsion. Prévoyez un espace de dilatation d’environ 3 à 5 mm entre les plaques, car le polycarbonate réagit aux variations de température.
Étape 3 : fixer les plaques sur la structure
La pose se fait à l’aide de profilés spécifiques, souvent en aluminium, qui assurent l’étanchéité entre les plaques et leur fixation sur la structure. Ces profils se composent généralement d’un profil porteur (en U ou en H) et d’un capot de recouvrement. Ils permettent également de maintenir les plaques en place tout en laissant la matière se dilater librement.
Il est important de percer les plaques au bon diamètre, légèrement supérieur à celui de la vis, et d’utiliser des rondelles avec joint pour éviter les infiltrations d’eau. La fixation se fait uniquement sur les zones de recouvrement et avec des vis inoxydables.
Une bande d’étanchéité ou un joint mousse peut être placée entre la plaque et la structure pour éviter les vibrations, le bruit et les micro-infiltrations.
Étape 4 : protéger les extrémités et assurer l’étanchéité
Les extrémités des plaques alvéolaires doivent être fermées avec des profilés spécifiques (profil en U) ou des bandes adhésives perforées pour laisser s’échapper la condensation tout en évitant l’entrée des insectes et des poussières.
Il est également recommandé de poser une rive ou une gouttière sur le bas de pente pour canaliser les eaux de pluie. Un bon système d’évacuation limite les projections sur la terrasse et évite l’accumulation d’eau stagnante.
L’étanchéité avec le mur (en haut de pente) doit être soignée, à l’aide d’un solin ou d’un profil mural étanche, surtout si vous fixez la couverture sur une façade.
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