Jardin

Comment faire repartir une orchidée ?

Le 14 avril 2025
orchidée en croissance

L’orchidée est une plante fascinante, élégante et délicate. Très appréciée en intérieur pour sa floraison spectaculaire, elle fait souvent l’objet de questions une fois ses fleurs tombées. Beaucoup pensent, à tort, qu’une orchidée défleurie est morte ou qu’elle ne refleurira plus. Pourtant, avec un peu de patience et des soins adaptés, il est tout à fait possible de faire repartir une orchidée, même après plusieurs semaines de repos apparent.

Comprendre le cycle naturel de l’orchidée

Avant de vouloir relancer la croissance ou la floraison, il faut comprendre que l’orchidée suit un rythme naturel, alternant entre périodes de floraison et de repos. Lorsqu’elle perd ses fleurs, ce n’est pas un signe de fin de vie, mais simplement une phase normale.

Certaines orchidées, comme la Phalaenopsis, la plus courante en appartement, peuvent fleurir plusieurs fois par an, tandis que d’autres espèces n’ont qu’un seul cycle annuel. Une fois les fleurs tombées, la plante entre dans une phase de repos végétatif, pendant laquelle elle stocke de l’énergie pour refleurir plus tard.

Ce repos peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Pendant cette période, la plante n’émet plus de fleurs, mais continue de vivre : ses feuilles restent vertes, ses racines actives, même si leur croissance est plus lente. L’essentiel est donc de ne pas abandonner la plante, mais de maintenir un entretien régulier et adapté à cette phase.

Faut-il tailler la tige fanée ?

C’est souvent l’un des premiers réflexes : couper la tige une fois les fleurs tombées. Cette décision dépend en réalité de l’état de la tige.

Si elle reste verte et ferme, on peut la conserver. Il arrive que de nouveaux bourgeons floraux apparaissent sur les nœuds de la tige existante, donnant lieu à une nouvelle floraison quelques semaines plus tard. Dans ce cas, il est conseillé de couper la tige juste au-dessus d’un nœud bien visible, généralement le deuxième ou troisième à partir de la base. Cela stimule une éventuelle repousse.

En revanche, si la tige devient brune, sèche ou molle, elle ne donnera plus rien. Il est alors préférable de la couper à la base, à quelques centimètres au-dessus des feuilles, pour éviter qu’elle ne gaspille inutilement l’énergie de la plante.

Adapter l’arrosage au rythme de repos

L’orchidée n’a pas les mêmes besoins en eau lorsqu’elle ne fleurit pas. Durant la phase de repos, l’arrosage doit être moins fréquent, tout en restant régulier. Il ne faut jamais laisser les racines tremper en permanence, mais veiller à ce qu’elles ne se dessèchent pas non plus.

Le meilleur indicateur reste l’état des racines visibles à travers le pot transparent. Lorsqu’elles sont vert argenté ou blanches, elles peuvent être arrosées. Surtout pas d’arrosage systématique tous les X jours : il faut adapter selon la température, l’humidité ambiante et le type de substrat.

Le plus simple reste d’immerger le pot dans un bac d’eau tiède pendant 10 à 15 minutes, puis de le laisser s’égoutter complètement. Cela évite les excès d’eau stagnante, responsables de nombreuses maladies racinaires.

orchidée refleurit

Offrir un bon environnement lumineux

La lumière est l’un des éléments clés du bien-être d’une orchidée. Une exposition trop faible ou inadéquate peut ralentir sa croissance et empêcher l’apparition de nouvelles hampes florales. Lorsqu’une plante reste plusieurs semaines dans un environnement peu lumineux, elle finit par puiser dans ses réserves sans pouvoir se régénérer.

C’est notamment ce qui se passe lorsqu’on installe une orchidée dans le noir, par exemple dans un couloir ou une pièce sans fenêtre : la plante survit un temps, mais ne parvient plus à se développer correctement.

Stimuler la croissance avec une fertilisation adaptée

Pendant la floraison, l’orchidée consomme beaucoup d’énergie. Une fois défleurie, elle a besoin de reconstituer ses réserves. C’est pourquoi un engrais doux, spécifique aux orchidées, peut être utile, même pendant la phase de repos.

On choisira un engrais équilibré ou légèrement plus riche en azote, appliqué en petites quantités, toutes les deux ou trois semaines, dilué dans l’eau d’arrosage. Une fois que de nouvelles feuilles ou racines apparaissent, on peut intensifier légèrement l’apport, en surveillant toujours la réaction de la plante.

Il faut éviter les surdosages, qui pourraient brûler les racines fragiles. Mieux vaut une fertilisation régulière et légère qu’un apport massif ponctuel.

Patience et observation : les clés du succès

Faire repartir une orchidée demande du temps et de la constance, mais les résultats en valent la peine. Il est fréquent que les premiers signes de reprise n’apparaissent qu’après plusieurs semaines : une nouvelle feuille, une racine qui pousse hors du pot, ou encore l’apparition d’un bourgeon à la base ou sur une ancienne tige.

Chaque orchidée est unique, et il n’existe pas de recette universelle. L’important est de surveiller l’état général de la plante : des feuilles fermes, d’un vert sain, des racines actives, une tige solide. Tous ces signaux indiquent que la plante est prête à refleurir.

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