Solin contre mur : guide et conseils de pose

L’infiltration d’eau à l’intérieur reste un problème fréquent qui cause des dégâts énormes aux habitations. Inconfort, détérioration des éléments comme les murs et la charpente, insécurité, hausse des consommations énergétiques, apparition des taches brunes désagréables à voir… les conséquences de cette faille d’imperméabilité sont innombrables, voire dangereuses. Parfois, cette mauvaise étanchéité provient de l’espace entre les tuiles et le mur. Heureusement, une technique efficace comme la pose d’un solin contre mur a été inventée pour y remédier. Avec ce guide complet, le problème d’infiltration d’eau fera partie d’une histoire ancienne pour vous.

Solin contre mur : c’est quoi au juste ?

Le solin contre mur est une œuvre maçonnée sous forme d’une moulure installée contre un mur, plus précisément entre la toiture et le mur. Il s’agit d’un couvre-joint étanche à l’eau, mis en place dans l’angle droit du premier rang de tuiles. Lourd et solide, il pourra être posé soit sur la longueur soit à la hauteur de la panne. Le solin est constitué de deux composants : la bande à solin et la bavette en plomb. Il est possible de l’utiliser sur des tuiles rondes ou plates en terre cuite ou en tôle, sur des toits plats ou en pente ou sur une toiture-terrasse. Ce couvre-joint se doit d’être fin et imperméable. Il dispose également de propriétés intrinsèques et antirouilles. Sa réalisation est sur mesure pour plus d’efficacité.

Dans la plupart des cas, le solin contre mur est en mortier. Il est fabriqué à base de ciment, de sable et d’eau. Vous pourrez également ajouter à ce mélange de l’hydrofuge et de la chaux. Ce qui donne cet aspect solide et lourd à cette composition. Mais, il existe également des solins en plomb en zinc, en plastique, en aluminium, en acier et en cuivre.

Solin contre mur : pourquoi faire ?

Un solin contre mur sert à réaliser un joint étanche à l’eau entre les tuiles et le mur ou d’autres éléments d’architecture comme la lucarne, la cheminée ou la colonne d’évent. C’est nécessaire pour éviter l’infiltration d’eau dans une maison. Si votre habitation présente un défaut d’imperméabilité au niveau de la rive d’une toiture contre un mur, ce joint de couverture permet de remédier à ce problème. Il assure par ailleurs la longévité de votre toiture, tout en renforçant l’isolation thermique de votre bâtiment et en protégeant votre mur de l’humidité.

Au cours de votre projet de réfection de toiture ou de construction neuve, mettez en place ce système de protection économique, pratique et facile à appliquer. La pose de ce joint d’étanchéité ne requiert que peu d’équipements tels que la truelle, la gâche et le mortier. Elle s’adapte, en plus, à toutes les circonstances, en neuf ou en rénovation.

Pose d’un solin contre mur : y a-t-il des inconvénients ?

La pose d’un solin contre mur en mortier présente d’importants avantages comme ses côtés pratiques et économiques. Mais, il ne faut pas non plus ignorer ses limites. En plus de sa lourdeur, ce type de joint de couverture ne permet pas à votre toiture de se dilater. Ce qui pourra occasionner la détérioration précoce de celle-ci. Le mortier est également sensible à la fissure, sous l’effet du temps, des chocs et des agressions extérieures. Il serait possible qu’il se décroche du mur par blocs. Si vous optez pour le solin en mortier, vous ne pourrez pas le démonter, contrairement aux autres types de joint. Si vous souhaitez le remplacer, vous devrez le casser. Enfin, la pose de ce couvre-joint ne peut se faire que par temps sec.

Solin contre mur : comment le poser ?

La pose d’un solin contre mur ne s’improvise pas. Il faut connaître quelques étapes de base afin de réussir les travaux. Pour fabriquer un mortier, vous aurez besoin de l’eau, du ciment, du sable et de la chaux hydraulique. Il suffit de mélanger ces composants dans un seau pour obtenir un produit pâteux et non liquide. Pour l’application, il vous faut également une gâche, une truelle, une balayette et une éponge. D’autres accessoires sont d’ailleurs indispensables tels que le harnais, l’échelle à rallonge, la longe, le ruban-mètre et les points d’ancrage. Si vous optez pour le solin en plomb ou en acier, équipez-vous également des ciseaux, d’une cisaille à métaux et d’une perceuse visseuse.

Dès que vous avez entre vos mains tout le matériel nécessaire à la pose du solin contre mur, procédez à la préparation du toit et du mur, en nettoyant bien la surface sur laquelle vous allez travailler. C’est nécessaire pour assurer l’excellente adhérence de votre couvre-joint. Puis, prenez les mesures du toit et du mur, pour connaître la longueur du solin nécessaire.

Passez ensuite à la chose sérieuse : la pose de votre solin contre mur. Ce procédé varie selon le type de solin de votre choix. Pour le solin en mortier, il suffit d’humidifier les tuiles et le mur avant de l’appliquer. Cette opération consiste à mettre le solin en biseau de façon régulière sur la longueur. Pour terminer, un nettoyage des traces de mortier sur les tuiles est nécessaire. En cas de solin en acier ou en plomb, assurez bien la fixation de la bande au niveau des deux supports à l’aide des vis, des clous ou des chevilles pour un bon maintien du joint.

Combien coûte la pose d’un solin contre mur ?

Le coût de la pose d’un solin contre mur dépend de la solution de votre choix. Si vous décidez d’installer votre solin maçonné vous-même, vous n’aurez qu’à payer le prix des matériaux nécessaires. Cette option économique vous permettra de réduire vos dépenses parce que vous ne dépenserez qu’une vingtaine d’euros selon le mètre linéaire. Si vous souhaitez, par contre, faire appel à un artisan couvreur pour poser votre solin contre mur, vous en aurez pour une cinquantaine d’euros.

Ce tarif pourra varier selon plusieurs paramètres comme la longueur de la bande de solins muraux, la durée et la complexité des travaux, la qualité et la quantité du solin à utiliser et le type de professionnel.