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Le raccordement d’un poêle à bois avec coude – guide complet

Le 8 janvier 2023
poêle à bois avec coude

Installer un poêle à bois est une excellente solution pour chauffer efficacement son logement tout en profitant d’un mode de chauffage économique et écologique. Mais pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement de l’appareil, le raccordement du conduit de fumée est une étape cruciale, surtout lorsque l’installation impose l’usage d’un coude. Ce guide vous accompagne dans toutes les étapes, des règles de base aux conseils de pose.

Pourquoi utiliser un coude dans le raccordement ?

L’utilisation d’un coude est souvent dictée par la configuration des lieux. Si le poêle ne peut pas être raccordé en ligne droite au conduit d’évacuation (cheminée existante, tubage vertical, sortie de toit), alors il devient nécessaire d’ajouter un ou plusieurs coudes pour contourner un obstacle, passer un plancher, ou s’adapter à l’agencement de la pièce.

Un coude permet de changer la direction du conduit de fumée, généralement à 45° ou 90°, selon le besoin. Cependant, chaque changement d’angle a un impact direct sur le tirage, la facilité de ramonage, et les normes à respecter. L’installation d’un coude ne doit jamais être improvisée : elle doit répondre à des critères stricts pour éviter les refoulements, les pertes de chaleur, ou encore les risques d’incendie.

Règlementation et normes à respecter

En France, le raccordement d’un poêle à bois doit suivre les normes en vigueur, notamment les prescriptions du DTU 24.1, qui encadrent les installations de conduits de fumée.

Voici les grands principes à connaître :

  • Le nombre de coudes doit être limité : un maximum de deux coudes à 45° est recommandé. Les coudes à 90° sont à éviter car ils ralentissent le tirage et retiennent les suies.
  • Le coude doit être accessible pour l’entretien et le ramonage.
  • Il faut respecter un rayon de courbure suffisant pour ne pas freiner la circulation des fumées.
  • Les conduits raccordés doivent être homologués et adaptés à la température d’évacuation (souvent jusqu’à 600°C).
  • Une distance de sécurité avec les matériaux combustibles est obligatoire, même dans les coudes.
  • L’ensemble du conduit doit être étanche, bien isolé et correctement fixé pour éviter toute fuite de fumées.

Il est aussi impératif de vérifier la compatibilité du poêle avec les conduits utilisés, notamment si vous remplacez un ancien appareil.

Comment raccorder un poêle à bois avec coude : les étapes essentielles

1. Préparer le tracé

Avant toute chose, il faut définir précisément le chemin que suivra le conduit. Cela inclut la position du poêle, la hauteur du plafond, la sortie du conduit (murale ou en toiture), et l’emplacement exact des coudes. L’objectif est de faire un trajet le plus vertical possible, en limitant les changements de direction.

2. Choisir les bons éléments de conduit

Il existe des coudes modulables ou fixes, en acier émaillé ou inox, selon qu’ils seront apparents ou non. Le diamètre doit impérativement correspondre à celui de la buse du poêle et au conduit principal. Les coudes à 45° sont préférés pour préserver un bon tirage.

3. Assemblez les éléments dans le bon ordre

On commence par raccorder la buse du poêle avec un tuyau droit, puis vient le coude, puis le reste du conduit. L’assemblage se fait de haut en bas, les parties mâles en haut et femelles en bas, pour éviter que les condensats ne s’échappent. Chaque jonction doit être solidement fixée et si nécessaire, étanchéifiée avec un joint ou un collier de serrage.

4. Vérifier l’inclinaison et les appuis

Le conduit, même avec un coude, doit rester autoportant ou soutenu par des colliers fixés au mur. La stabilité est essentielle pour éviter les vibrations, les déformations ou les fuites à long terme. Il faut aussi s’assurer que l’angle du coude respecte bien la pente minimale exigée (généralement 3 à 5 % d’inclinaison pour l’évacuation des fumées).

5. Faire tester l’installation

Avant toute première mise en route, il est recommandé de faire vérifier le montage par un professionnel qualifié. Cela garantit la conformité aux normes, mais aussi le bon fonctionnement du poêle. C’est aussi un point essentiel pour être couvert en cas de sinistre par votre assurance.

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